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earthbeat • newsletter avril 2023

avril, tu es déjà là
près d’un tiers de l’année s’est échappé
et avec lui la quasi totalité des classiques de printemps.

bientôt le soleil, la chaleur et l’ombre chérie.

que font-ils, à cet instant précis, ces arbres sous lesquels nous trouverons un moment de répit pendant les sorties que nous sommes en train de rêver ?

 

100, 1000, 10000, 100000, 1000000 voire Gogolplex (t’as la ref ?) fois…
… sur le métier tu remettras ton ouvrage… et jamais tu ne joueras à qui, de toi ou du Temps, est le plus fort

un adage qui nous va comme un vélo sur mesure

c’est comme un refrain qui commence à tourner en rengaine mais en effet, il va falloir encore un peu de patience avant de voir à quoi ressemble notre 1ère collection et de pouvoir passer commande.

si vous nous suivez sur Instagram et Facebook vous aurez peut-être appris que nous avions prévu de faire 2 shootings en avril et que malheureusement, nous avons dû repousser cette étape afin de remettre notre ouvrage sur le métier et que les maillots tombent comme attendu sur des cuissards qui en font autant.

cette péripétie vient valider l’un des principes fondateurs de cette aventure : la proximité.

alors que la mise au point des produits touche à sa fin, il est agréable de réaliser qu’à chaque fois que nous allons travailler dans les locaux de notre atelier de confection, nous avançons à pas de géants, non seulement sur les produits mais aussi et surtout dans la consolidation de la relation de proximité avec notre partenaire.

nous savons que cette proximité est irremplaçable.

c’est elle qui permet de tisser les liens de confiance qui, à terme, feront l’envie des couturières, des « petites mains » comme on dit, de vouloir que nos produits soient à la hauteur de vos attentes et ne soient pas un « dossier » parmi les autres.

et ceci nous conforte dans notre choix du local et du circuit court : pourrions-nous aller toutes les semaines au Portugal, en Lituanie ou en Chine avec la même facilité que nous allons à Rouen depuis Paris ?

alors oui, ça prend du temps et ça demande de la persévérance.

pour refuser de concéder du terrain à la qualité, à la finition et aux détails qui, nous en sommes convaincus, feront la différence, il faut accepter d’en laisser au temps !

concrètement, où en est-on ?

quelles sont les modifications qu’il fallait apporter ?

sur le maillot :

  • changement de zip pour une fermeture injectée YKK : plus souple, plus légère et plus facile à actionner quand on roule que la fermeture nylon précédente
  • ajustement des longueurs de buste et de dos afin de tomber pile sur le cuissard et d’avoir un confort optimal en position aéro, couché sur le cadre
  • ajustement du placement et de la hauteur des poches

sur le cuissard :

  • écartement des bretelles sur l’avant
  • changement de tissus sur le tour de taille avec un magnifique mesh rayé noir, fabriqué en France, of course !
  • révision de la courbe du tissu principal à sa jonction avec le mesh pour un rendu esthétique plus épuré.

restent encore quelques détails de placements de logos, matière réfléchissante et autres étiquettes et ils seront top !

 

rendez-vous d’ici 2 à 3 semaines pour les photos et en attendant, nous allons passer par à un studio 3D afin qu’il exprime une 1ère version des produits et nous permettent d’en simuler toutes les déclinaisons !

 

à quoi vont ressembler ces maillots & cuissards ?

cette collection est composée d’un cuissard et de 2 maillots hommages à Pierre Soulages + 1 maillot dont vous pourrez personnaliser l’une des couleurs.

1. g.one vitrail

le maillot vitrail propose un jeu de blocs noir & ivoire en hommage au travail de Pierre Soulages sur les vitraux de l’abbatiale de Conques.
les tissus, soyeux, ultra légers et résistants aux abrasions sont fabriqués en France et teints sur leur lieu de fabrication, en Ardèche.

 

2. g.one outrenoir

ce maillot rend un hommage direct à la peinture qui rendu célèbre Pierre Soulages, à partir de 1979 et sa phase “outrenoir”.

 

il est composé des mêmes matières que le précédent, un mélange de polyamide et élasthanne tissé en Ardèche et reconnu pour sa douceur, son stretch bi-directionnel mais également par le fil qu’il donne à retordre aux couturières lors de l’assemblage :)

 

3. g.one couleur personnalisable

le dessin et la conception sont identiques et vous aurez le choix de la couleur sur les blocs ventre et haut du dos - nous discutons avec l’atelier afin que vous puissiez choisir aussi la couleur des poches ;)

voici des exemples de ce que cela pourra donner avec des simulations sur base des couleurs de la marque.

 

NB : pour les cuissards, nous préférons attendre les dernières versions pour pouvoir montrer des croquis ou directement des photos dans la mesure où nous avons fait significativement évoluer leur dessin.

on peut juste vous dire qu’on vous a écouté.es et il se pourrait qu’il soient personnalisables également 😉

 

des gapettes arrivent bientôt également !

toujours avec un sourcing local et quali, nous vous proposerons des gapettes réalisées avec Vera Cycling - les recherches de styles ci-dessous !

attention les yeux… Céline bosse en ce moment avec son fournisseur matières pour trouver un violet aussi éclatant que sur les maquettes et un blanc aussi cassé que celui des vitraux de… Soulages !

 

gapettes earthbeat pour la pratique du vélo route, gravel ou indoor

 

nous travaillons également en ce moment sur le développement de 2 produits que vous avez souhaités en priorité

  • 1 maillot route pour les journées de canicule
  • 1 baselayer manches longues pour l’arrière saison

et vous pouvez toujours donner votre avis sur les caractéristiques principales que vous attendez de chacun de ces 2 produits via les rapides questionnaires disponibles via les liens ci-dessous 👇

maillot route chaleur intense
baselayer automne/hiver

 

et Soulages peint avec la lumière

pourquoi s’inspirer de Pierre Soulages et comment s’en inspirer pour dessiner des maillots et des cuissards de vélo ?

en deux mots : parce qu’il a mis sur la toile la lumière et lui a laissé y créer des couleurs qu’il n’a pas utilisées, puisqu’à partir de 1979 il n’a plus fait usage que du noir.
et cela nous rappelle peu ce que fait le vent avec l’herbe qui borde les routes et les chemins que nous sillonnons à vélo…

 

nous rentrerons ailleurs dans le détail et nous épancherons sur le pourquoi du comment mais en, un peu plus que deux mots :

Pierre Soulages, qui vécut 102 ans, a toujours tourné autour du noir.
dès ses plus jeunes années, quand il dessinait à l’encre ses paysages enneigés, il plaçait le noir en laissant la réserve (ce qui n’est pas dessiné) exprimer le blanc de la neige.
plus tard, en 1979 précisément et alors qu’il était, de son propre aveu, dans une impasse picturale, il découvrit par hasard la facture qui allait lui faire ouvrir une brèche incroyable : celle de peindre avec la lumière.

en travaillant sa pâte de pigments noirs à la surface de ses toiles, en jouant sur les textures et les gestes de ses brosses ou bâtons, il réalisa qu’il pouvait, à l’aide d’une toile techniquement monochrome, livrer à l’oeil du spectateur un jeu bien plus riche de couleurs, résultat de l’incidence de la lumière : l’outrenoir était né !

initialement, ce sont les vitraux qu’il a réalisés pour l’abbatiale de Conques que nous avions retenus sur le moodboard de marque et de cette première collection, en particulier parce qu’ils sont le point de passage sublime de la lumière qui nous vient… de vous savez où !

 

à la différence des vitraux habituels, ceux que Soulages a réalisés à Conques ne figurent rien, il n’y a que la lumière qui filtre et donne mille teintes au verre selon l’heure du jour.
comme dans ses peintures, ses vitraux ne figurent aucun sujet.
ainsi l’oeuvre de Soulages nous laisse seul décider ce qu’elle est et du chemin à emprunter pour y trouver un sens.
en n’indiquant rien qui lui soit familier au spectateur, il en fait un élément central de son oeuvre : sans lui, les toiles, les vitraux sont bancals.
Soulages considérait ainsi le triptyque spectateur, toile, peintre comme indissociable et constitutif de l’oeuvre elle même.

chaque regard sur l’une de ses toiles permet de constituer l’oeuvre, une oeuvre. 

sur nos vélos, faisons-nous autre chose ?

fendant la nature de notre trace, notre geste cycliste transporte notre regard et constitue avec le paysage et la lumière qui le révèle, le triptyque essentiel à cet instant unique, original.

dans un post à venir, nous vous expliquerons comment nous avons amené un peu de Soulages dans la 1ère collection route :)

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